Quand le thermomètre grimpe et que la canicule s’installe, l’hydratation devient un enjeu de santé publique. Perdre de l’eau par la transpiration est un mécanisme naturel pour réguler la température corporelle, mais en période de fortes chaleurs, cette perte est beaucoup plus rapide et peut entraîner des coups de chaleur, de la fatigue ou des malaises. Le corps humain, composé à environ 60 % d’eau, n’a besoin que de quelques pourcents de perte hydrique pour voir ses performances physiques et mentales chuter. Mais toutes les boissons ne se valent pas. Entre les idées reçues, les conseils de grand-mère et les données scientifiques, comment faire le tri pour boire mieux et non pas seulement plus ?
L’eau : la référence, mais pas toujours suffisante
Sans surprise, l’eau reste la boisson de base la plus efficace pour compenser les pertes hydriques. Qu’elle soit du robinet, filtrée ou minérale, elle a l’avantage d’être dépourvue de sucre et d’additifs. Toutefois, en période de canicule, il n’est pas rare que boire uniquement de l’eau ne suffise pas, notamment lors d’efforts physiques ou pour les personnes âgées, plus sujettes à la déshydratation. Le corps perd aussi des sels minéraux essentiels (sodium, potassium, magnésium) par la transpiration, et leur absence peut provoquer crampes et baisse d’énergie.
Pour pallier cela, les experts recommandent de compléter l’apport hydrique par des boissons riches en électrolytes, comme certaines eaux minérales naturellement salées ou des préparations isotoniques maison — mélange d’eau, de jus de citron, d’une pincée de sel et d’un peu de sucre. Cette combinaison permet à la fois de réhydrater et de reconstituer les réserves minérales, tout en facilitant l’absorption par l’organisme.
Alternatives hydratantes : infusions, fruits et boissons à éviter
Les infusions froides de plantes — menthe, verveine, hibiscus — sont un excellent moyen d’allier hydratation et plaisir gustatif, tout en évitant les sucres ajoutés. Elles peuvent aussi apporter un effet rafraîchissant grâce à certaines molécules comme le menthol. Les jus de fruits, bien qu’hydratants, doivent être consommés avec modération, car leur forte teneur en sucre peut ralentir l’absorption de l’eau.
En revanche, certaines boissons sont à limiter, voire à éviter, par forte chaleur. Les sodas, riches en sucres et parfois en caféine, peuvent aggraver la déshydratation. L’alcool, quant à lui, est un diurétique puissant qui favorise la perte d’eau. Les boissons énergisantes, associant sucre et caféine, présentent également un risque accru, notamment chez les personnes fragiles. L’astuce consiste donc à privilégier des boissons simples, peu sucrées, et à en consommer régulièrement tout au long de la journée, même sans sensation de soif.
En période de canicule, bien s’hydrater ne signifie pas seulement augmenter sa consommation de liquides, mais surtout choisir les boissons qui apportent à la fois eau et minéraux essentiels. L’eau reste la pierre angulaire de l’hydratation, mais elle peut être avantageusement complétée par des infusions froides, des eaux minérales riches en électrolytes ou des solutions isotoniques maison. À l’inverse, limiter les boissons sucrées, alcoolisées ou trop caféinées est essentiel pour éviter la déshydratation. Dans un contexte où les vagues de chaleur sont appelées à devenir plus fréquentes, apprendre à boire intelligemment est une compétence vitale… et un geste simple pour protéger sa santé.